14 Mai 2025
Sylvia Bongo et son fils Noureddin assignés à résidence
Société

Sylvia Bongo et son fils Noureddin assignés à résidence

L’ancienne première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, et son fils Noureddin Bongo Valentin ont été transférés, vendredi matin, à la résidence familiale de La Sablière, où réside déjà l’ancien président Ali Bongo Ondimba, selon plusieurs sources judiciaires et proches du dossier.

Cette évolution, relayée avec insistance sur les réseaux sociaux ces derniers jours, a été confirmée par plusieurs sources concordantes. Toutefois, il ne s’agit pas d’une libération à proprement parler : mère et fils demeurent assignés à résidence et doivent rester à la disposition de la justice gabonaise.

Une assignation à résidence plutôt qu’une libération

Ce transfert intervient près de 19 mois après la chute d’Ali Bongo, renversé lors du coup d’État militaire du 30 août 2023. Il survient aussi une semaine après l’investiture du président de transition Brice Clotaire Oligui Nguema.

Selon un proche du dossier, cette décision résulterait d’un accord dont les détails – tant sur le contenu que sur les signataires – n’ont pas été rendus publics. Du côté du gouvernement gabonais, aucune déclaration officielle n’a encore été faite à ce sujet.

Contexte diplomatique et pression internationale

Le 30 avril dernier, l’Union africaine, dans une résolution remarquée, avait appelé à la libération immédiate de Sylvia Bongo et de son fils. Cette résolution s’est accompagnée d’une levée des sanctions imposées au Gabon après le coup d’État.

Mais en lieu et place d’une libération pure et simple, les deux membres de l’ex-famille présidentielle se retrouvent désormais sous surveillance judiciaire stricte, dans un cadre certes plus confortable que la prison centrale de Libreville, mais sans liberté de mouvement.

Des accusations toujours en cours

Sylvia Bongo et Noureddin Bongo font face à plusieurs chefs d’inculpation graves, notamment détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux. Leurs avocats ont dénoncé à plusieurs reprises les conditions de détention jugées inhumaines qu’ils ont subies à la prison centrale.

Cette assignation à résidence pourrait marquer un tournant dans la gestion judiciaire du dossier, dans un contexte où le nouveau régime gabonais tente d’équilibrer justice, apaisement politique et pression internationale.

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