Monde Politique

Le Commonwealth réintègre pleinement le Gabon

Le 15 juillet 2025, le Groupe d’Action Ministériel du Commonwealth (CMAG) a officiellement levé la suspension partielle du Gabon, en vigueur depuis septembre 2023.
Le 15 juillet 2025, le Groupe d’Action Ministériel du Commonwealth (CMAG) a officiellement levé la suspension partielle du Gabon, en vigueur depuis septembre 2023.

Le Gabon a officiellement retrouvé son statut de membre à part entière du Commonwealth, après l’élection présidentielle organisée en avril dernier. L’annonce a été faite ce mardi par le Commonwealth Ministerial Action Group (CMAG), à l’issue d’une réunion consacrée à l’évolution de la situation dans le pays.

Une suspension levée après un retour à l’ordre constitutionnel

Le Gabon avait été partiellement suspendu du Commonwealth en septembre 2023, un mois après le renversement du président élu Ali Bongo Ondimba à la suite d’un coup d’État militaire.

En avril 2025, Brice Oligui Nguema, chef de la transition militaire, a remporté l’élection présidentielle avec près de 95 % des voix. Le scrutin a été jugé crédible, transparent et inclusif par les observateurs du Commonwealth, ouvrant la voie à une levée des sanctions.

« Le CMAG salue le retour du Gabon à un ordre constitutionnel et réaffirme sa condamnation de tout changement de pouvoir non constitutionnel, en violation des principes démocratiques inscrits dans la Charte du Commonwealth », a déclaré l’organisation dans un communiqué.

Une surveillance maintenue malgré la réintégration

Le Commonwealth a toutefois précisé que le Gabon resterait à l’ordre du jour de ses travaux, alors que le pays poursuit la consolidation de son engagement en faveur des valeurs démocratiques et des droits humains.

Le Gabon, ancienne colonie française, a rejoint le Commonwealth en 2022, en même temps que le Togo, dans le cadre de l’ouverture de l’organisation à des pays n’ayant pas de lien historique avec l’Empire britannique.

Le sens d’une réintégration

Cette décision marque une reconnaissance internationale importante pour le gouvernement de transition devenu élu. Elle offre au Gabon un levier diplomatique et symbolique, au moment où le pays s’attèle à réorganiser ses institutions dans le cadre de la Ve République.