Le vendredi 25 avril, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Gabon, comme de nombreux pays africains, a fait le point sur sa situation.
En 2024, le taux de mortalité lié au paludisme au Gabon était de 10,69 %.
Le paludisme est une maladie grave qui tue encore beaucoup de monde, surtout en Afrique.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2023, 263 millions de personnes ont attrapé le paludisme et 594 000 sont décédées. L’Afrique représente 94 % des cas et 95 % des décès.
Le Gabon face au paludisme
Même si le Gabon a un taux d’infection relativement bas (61,83 cas pour 1 000 habitants), la maladie reste un gros problème de santé publique, selon le ministre de la Santé, le professeur Adrien Mougougou.
Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les plus touchés.
- 112,05 cas pour 1 000 enfants de moins de 5 ans
- 38,43 cas pour 1 000 femmes enceintes
Le Gabon veut éliminer le paludisme d’ici 2030, un objectif ambitieux qui rejoint le 3e Objectif de développement durable des Nations Unies.
Mais pour y arriver, il faudra plus de moyens, plus d’engagement politique et plus d’investissements, notamment en renforçant les financements du Fonds mondial et de Gavi, l’alliance pour les vaccins.
Le thème choisi cette année par la communauté internationale est clair :
« Réinvestir, réimaginer et raviver nos efforts pour mettre fin au paludisme ».
Des actions concrètes pour avancer
Pour mieux lutter contre la maladie, plusieurs projets sont déjà lancés :
- Plan stratégique 2023-2027 : un document pour organiser la lutte contre le paludisme.
- Tests rapides obligatoires dans toutes les pharmacies et dépôts de médicaments depuis janvier 2024, pour détecter rapidement la maladie.
- Système DHIS2 : un outil informatique pour collecter et analyser les données de santé dans tout le pays.
- Réactivation du site de Melen, un centre spécialisé dans la surveillance du paludisme.
- Nouveau projet pour enfants, combinant soins contre le paludisme, lutte contre la malnutrition et campagnes de vaccination.
D’autres actions sont aussi prévues, comme une campagne de distribution de moustiquaires imprégnées et l’évaluation des traitements existants.
Enfin, une table ronde sera organisée pour mobiliser de nouveaux financements et renforcer la coopération entre le gouvernement, les partenaires et les donateurs.
Un objectif difficile, mais pas impossible
Aujourd’hui, 45 pays et territoires ont réussi à éliminer le paludisme.
Le Gabon garde espoir : avec plus d’efforts et un soutien renforcé, il est possible d’imaginer un futur sans paludisme.