Une entreprise qui transporte des marchandises de Libreville vers le Cameroun débourse en moyenne près de 2 millions de francs CFA (environ 3 700 USD) en frais non officiels par voyage, révèle une note de conjoncture publiée par la Banque mondiale.
Selon l’institution, les opérateurs économiques sont arrêtés plus de 40 fois entre la capitale gabonaise et la frontière camerounaise, soit une moyenne d’un poste de contrôle tous les 11 kilomètres. Ces multiples arrêts entraînent un retard estimé à 15 heures pour chaque convoi.
La note souligne également des délais importants dans les ports gabonais : 11,4 jours en moyenne pour les importations et 6,4 jours pour les exportations. Ces lenteurs affectent particulièrement le commerce de produits périssables.
La Banque mondiale pointe du doigt des frais non officiels prélevés par les forces de l’ordre, les services de contrôle et les douanes. Elle évoque aussi des barrières non tarifaires comme des procédures réglementaires complexes et des obstacles logistiques qui freinent l’activité commerciale.
En 2023, le Gabon occupait la 115ᵉ place sur 139 au classement de l’indice de performance logistique, qui évalue notamment l’efficacité des douanes, des infrastructures et des services de transport.
Pour la Banque mondiale, ces obstacles nuisent directement à la compétitivité du Gabon et augmentent les coûts du commerce et de la production.