La plateforme Ensemble pour le Gabon (EPG), connue pour avoir défendu le « Non » lors du référendum constitutionnel de novembre 2024, se transforme officiellement en parti politique. Portée par Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre et candidat à la dernière présidentielle, cette nouvelle formation a lancé le 25 juin une campagne nationale d’adhésion.
Objectif affiché : recueillir au moins 12 000 signatures accompagnées du Numéro d’identification personnel (NIP), comme l’exige la nouvelle loi sur les partis politiques adoptée en juin.
Une opposition “incontournable”
Présenté comme un acteur de rupture, EPG ambitionne de devenir une force d’opposition “ferme et incontournable”, selon son président. Dans une déclaration faite à Libreville, Alain-Claude Bilie-By-Nze a précisé que le parti s’inscrit dans la continuité de la Conférence nationale de 1990, en promouvant une démocratie pluraliste, le respect de l’État de droit et la protection des droits humains.
« EPG œuvre pour l’alternance politique par des moyens démocratiques et légaux », a-t-il affirmé, dénonçant un climat politique qu’il juge de plus en plus autoritaire. Il accuse le pouvoir en place de « détricoter les acquis démocratiques » et d’imposer un régime de pensée unique.
Une vision idéologique structurée
Le parti affiche un positionnement libéral à forte sensibilité sociale. Son programme inclut :
- la promotion de l’entreprise et de la création de richesses,
- le partage équitable des ressources,
- la protection des minorités,
- la décentralisation,
- la moralisation de la vie publique,
- l’intégration régionale et l’unité africaine.
Sa devise : “Liberté, Équité, Solidarité”.
Une phase d’adhésion en cours
La campagne d’adhésion, lancée lors d’une cérémonie à Libreville, a enregistré une forte mobilisation, selon les organisateurs. Cette étape vise à répondre aux critères juridiques pour l’enregistrement officiel du parti dans le nouveau cadre réglementaire, désormais plus strict.
Une ambition de rupture
Pour ses initiateurs, EPG n’est pas un parti de plus, mais “le parti qui incarne l’alternative aujourd’hui, et l’alternance demain”. Le mouvement se positionne déjà comme un contre-pouvoir structuré dans le nouveau paysage politique post-transition.