Gabon Echo Société Bourses d’études : le president veut freiner l’exode des cerveaux gabonais
Société

Bourses d’études : le president veut freiner l’exode des cerveaux gabonais

Le président gabonais Brice Oligui Nguema a affirmé vouloir repenser la politique de bourses d’études à l’étranger, dénonçant une perte d’investissement pour l’État lorsque les étudiants gabonais choisissent de ne pas revenir au pays.

« Les études coûtent cher et ceux qui viennent ici ne reviennent jamais. À quoi ça nous sert de donner des bourses à des Gabonais qui viennent pour rester ici ? », a-t-il lancé, en référence aux pays occidentaux comme les États-Unis ou le Canada.

Une nouvelle orientation africaine

Le chef de l’État ne rejette pas totalement l’idée des bourses internationales, mais souhaite réorienter les destinations vers des pays africains, citant notamment le Sénégal, le Ghana ou le Maroc comme exemples.

« Au moins, on sait qu’ils vont revenir », a-t-il estimé, arguant que la proximité géographique et culturelle augmenterait les chances de retour au pays.

Cette déclaration s’inscrit dans une volonté plus large de lutter contre la fuite des cerveaux, un phénomène qui, selon plusieurs observateurs, affaiblit durablement le tissu professionnel et académique gabonais.

Une économie peu attractive pour les diplômés

Le président a également pointé le manque d’opportunités économiques au Gabon comme principal facteur du non-retour des étudiants.

« Il préfère rester ici parce que ça paie mieux. C’est l’instinct de l’homme, il veut vivre là où on le paie mieux », a-t-il ajouté avec pragmatisme.

En 2024, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur reconnaissait déjà la faible attractivité des universités et grandes écoles du pays, poussant de nombreux bacheliers à chercher une formation à l’étranger.

Une réforme attendue

La réorientation des bourses vers le continent africain pourrait marquer une nouvelle étape dans la stratégie de développement humain du Gabon. Mais cette initiative pose également la question de la capacité du pays à offrir des perspectives professionnelles suffisamment compétitives pour inciter ses talents à revenir et à contribuer au redressement national.

Quitter la version mobile