Lancement de « Missamou », un assistant virtuel pour faciliter l’accès aux services publics

Le gouvernement gabonais a annoncé mardi 15 juillet le lancement de Missamou, un nouvel assistant virtuel accessible via Facebook Messenger. Présenté comme le premier chatbot dédié à la communication gouvernementale dans le pays, cet outil permet aux citoyens de poser des questions, consulter l’actualité officielle, accéder aux services publics ou encore s’informer sur les démarches administratives.

Disponible en temps réel, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, Missamou repose sur des technologies de traitement du langage naturel. Il est conçu pour comprendre les requêtes formulées en langage courant et y répondre instantanément en s’appuyant sur des bases de données officielles.

Selon les autorités, ce dispositif vise à simplifier les interactions avec l’administration tout en allégeant la charge des canaux traditionnels comme les centres d’appel ou les guichets physiques.

Une stratégie de transformation numérique

Le déploiement de Missamou s’inscrit dans une stratégie plus large de transformation numérique de l’administration gabonaise, axée sur la transparence, l’ouverture des données et l’inclusion numérique. Le choix de Facebook Messenger, plateforme largement utilisée au Gabon, notamment par les jeunes, vise à encourager une adoption massive de l’outil.

L’objectif affiché est de renforcer la diffusion de l’information institutionnelle, faciliter l’accès aux services publics et encourager l’engagement citoyen.

Une tendance régionale

Le Gabon emboîte ainsi le pas à d’autres pays africains engagés dans des démarches similaires. En 2023, le Bénin avait lancé GPT-BJ, un assistant conversationnel développé par l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique (ASIN). Celui-ci était capable de répondre à des questions complexes sur des textes juridiques comme le Code du travail ou le Code numérique, et avait été salué comme un outil innovant d’accès au droit.

Avec Missamou, le Gabon explore à son tour le potentiel de l’intelligence artificielle pour moderniser sa gouvernance et offrir des services plus connectés, accessibles et adaptés aux besoins des citoyens.