La Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF) vient de publier sa Note de conjoncture pour le 4e trimestre 2024, révélant une baisse marquée de la production de manganèse au Gabon. Le pays enregistre une chute de 29,3 % par rapport au trimestre précédent, un signal d’alerte pour le secteur minier.
Un recul global du secteur extractif
Cette baisse du manganèse s’inscrit dans un contexte plus large de ralentissement du secteur extractif, dont la production consolidée a reculé de 5,2 % sur la même période.
🔻 En cause :
- Des performances décevantes du gaz naturel,
- Et surtout, le recul brutal du manganèse,
➡️ Seul le secteur pétrolier semble avoir tiré son épingle du jeu, affichant une dynamique positive.
Une année 2024 contrastée
Malgré ce 4e trimestre difficile, l’année 2024 dans son ensemble affiche une légère progression de +1,1 % du secteur extractif. Mais ce bilan annuel masque des tensions importantes en fin d’année, notamment sur le marché du manganèse.
Les causes d’un recul
➡️ Baisse de la demande mondiale, notamment due à un ralentissement du marché chinois, premier consommateur mondial.
➡️ Arrêt temporaire de production à Moanda, principal site minier du pays, pour une durée de trois semaines, décidé par l’opérateur pour rééquilibrer l’offre et la demande.
Une dépendance accrue à la conjoncture mondiale
Ce ralentissement met en lumière la vulnérabilité de l’économie gabonaise face aux fluctuations mondiales. Le secteur minier, pilier économique du pays, est fortement tributaire des marchés internationaux, notamment asiatiques.
La situation appelle à une réflexion stratégique des autorités et des acteurs privés pour :
- Diversifier les débouchés,
- Stabiliser la production,
- Et renforcer la résilience du secteur extractif gabonais.