Avec 90,35 % des voix et un taux de participation de 70,4 %, Brice Clotaire Oligui Nguema a remporté l’élection présidentielle du 12 avril 2025, selon les résultats provisoires annoncés par le ministère de l’Intérieur. Il attend désormais la validation de la Cour constitutionnelle pour officialiser un mandat de 7 ans à la tête du pays.
Une victoire symbolique, mais un cap à tenir
Déjà président depuis 20 mois après avoir renversé le régime Bongo, Oligui Nguema est porté par une aura de réformateur. Toutefois, dans son premier discours après l’élection, il a rappelé que la victoire n’était que le début :
« Les Gabonais attendent beaucoup de nous. 90,35 %, c’est une preuve de leur détresse. La vraie victoire, c’est le travail qui commence. »
Critiques sur ses alliés, réponse sur l’expérience
Alors que certains lui reprochent de s’entourer d’anciens proches du régime Bongo, il défend leur expérience, affirmant qu’il a besoin « des anciens » pour gérer les chantiers à venir :
- Défis sociaux : accès à l’eau, électricité, routes, écoles
- Défis économiques : dépenses de transition difficiles à financer, prix du pétrole bas
- Défis politiques : gérer une large coalition fragile
Fraudes dénoncées, mais pas contestées
Son adversaire, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a dénoncé des fraudes similaires à celles de l’ancien régime, mais n’a pas contesté les résultats.
En réponse, Anges-Kevin Nzigou, du Rassemblement des bâtisseurs, affirme :
« Il y a eu moins de problèmes que par le passé. Les Gabonais l’ont vu, c’est pour cela qu’ils ont voté massivement. »
Un nouveau parti politique en formation
Anges-Kevin Nzigou a également annoncé la transformation du Rassemblement des bâtisseurs en parti politique, visant une majorité aux législatives. Une assemblée générale est prévue le 19 avril.
Les observateurs internationaux saluent le scrutin
Les missions d’observation de l’Union africaine, de la Francophonie, de la CEEAC et du Commonwealth ont félicité les Gabonais pour leur maturité démocratique.
Seule réserve du Commonwealth : une inégalité d’accès médiatique entre les candidats.