La Gabon Special Economic Zone (GSEZ), gestionnaire national des aéroports, a franchi une étape décisive dans le projet de modernisation des infrastructures aéroportuaires du pays. Elle a signé un accord indicatif de financement (term sheet) avec trois établissements bancaires majeurs : la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), BGFIBank Gabon et AFG Bank Cameroun. Le montant annoncé s’élève à 290 millions d’euros, soit plus de 190 milliards de francs CFA.
Le financement, réparti entre les trois institutions, sera structuré en tranches libellées en euros et en francs CFA. Afreximbank apportera 100 millions d’euros, tandis que BGFIBank Gabon et AFG Bank Cameroun mobiliseront ensemble l’équivalent de 190 millions d’euros en XAF, selon les informations communiquées par Afreximbank.
Un projet d’envergure pour répondre aux besoins croissants
Ce nouvel aéroport international vise à remplacer ou compléter l’actuel aéroport Léon Mba de Libreville, dont les capacités, bien qu’aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), sont aujourd’hui jugées insuffisantes face à la croissance du trafic aérien.
Doté d’un terminal de 22 500 m² et d’une piste modernisée, le futur aéroport pourra accueillir jusqu’à 2 millions de passagers par an, contre 1,2 million actuellement, et gérer 25 000 tonnes de fret annuels. Ce projet devrait renforcer la connectivité sous-régionale et positionner le Gabon comme un carrefour stratégique pour le transport aérien en Afrique centrale.
Un levier pour le commerce extérieur
Cette infrastructure modernisée s’inscrit dans un contexte économique favorable pour le Gabon. En 2024, le pays a enregistré un excédent commercial de 4 090,6 milliards FCFA, en hausse de 3,2 % par rapport à l’année précédente. Cette performance est portée par des exportations solides, dominées par le secteur pétrolier (70 %) et les produits de rente (23,4 %).
Les autorités espèrent que le nouvel aéroport contribuera à soutenir cette dynamique, en facilitant les échanges commerciaux et en attirant de nouveaux investissements dans les secteurs du fret, du tourisme et du commerce.